L’état de la législation française sur l’escorting et la prostitution

L’état de la législation française sur l’escorting et la prostitution

Selon les données d’EscortAdvisor, le nombre d’escortes actives a augmenté de 15 % en mars 2021 et les recherches en ligne des clients de 23 %.

Si l’on compare les recherches effectuées sur Google Trends pour le mot-clé « escort » avec « coiffeurs » et « restaurants » — deux services toujours recherchés, car ils sont au centre des restrictions et des réouvertures — il ressort que le terme le plus recherché des trois, entre le 1er janvier 2021 et le 31 mars 2021, était bien « escort », avec une fréquence constante.

Cela signifie que l’escorting a connu un intérêt croissant au cours de la crise sanitaire. Comment expliquer cela et que dit le droit positif sur cette situation ? Les réponses dans cet article.

Quelles sont les différences entre escort et prostituée ?

Une personne qui est engagée pour passer du temps avec vous est connue sous le nom d’escorte. Cette personne peut vous accompagner au restaurant, dans des lieux de divertissement, à des événements professionnels, ou simplement passer du temps avec vous. Vous pouvez par exemple avoir le contact d’une de ces professionnelles sur la plateforme BemyGirl. Elle est rémunérée pour le temps qu’elle passe à interagir avec vous. Le contact physique n’est donc pas obligatoire. Au vu de ces allégations, l’escorting ne présente aucun caractère illégal au sens strict de la loi.

Une prostituée est une personne qui fournit des services sexuels en échange d’argent ou d’autres avantages. La prostitution est illégale en France. Sachez aussi que le fait d’inciter une personne à se prostituer et d’en tirer du bénéfice de la part d’un tiers est sévèrement réprimandé. La loi pénale prévoit une amende allant jusqu’à 3 750 euros à l’encontre des contrevenants récidivistes. Quant au proxénétisme, l’amende est beaucoup plus conséquente (plus de 140 000 euros).

En quoi l’escorting a-t-il permis de sauver des personnes en situation d’isolement ?

Sachez que durant la crise de coronavirus, le gouvernement a mis en place certaines restrictions physiques. C’est tout à fait normal afin d’endiguer la propagation du coronavirus. Ainsi, les autorités ont réduit de manière drastique la liberté d’aller et de venir durant un temps limité. En conséquence, des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées seules dans leurs appartements sans aucune interaction physique.

Afin d’éviter la solitude ainsi que l’isolement, une majorité d’entre eux se sont retournés vers l’escorting. Cette pratique permet de rémunérer une personne pour temps qu’elle va passer avec vous. Le sexe n’est pas forcément obligatoire. Ce n’est pas donc étonnant que lors de la crise sanitaire, la demande d’escortes a fortement augmenté.

La tendance de la législation européenne sur l’escorting

La plupart des pays d’Europe visent à réglementer la pratique de l’escorting. C’est une pratique qui vise à assurer une meilleure sécurité pour les personnes qui font ce travail. On peut prendre comme exemple les Pays-Bas, la Suisse et l’Allemagne. Récemment par exemple, l’Allemagne a encadré l’escorting en limitant pour certaines personnes.

En Europe, la tendance s’oriente vers un modèle beaucoup plus souple pour l’escorting ainsi que pour la prostitution. Les pays, même traditionalistes, délaissent de plus en plus le modèle prohibitionniste.

Pour la France, l’activité de prostitution est interdite par le Code pénal. La répression touche de nombreux domaines comme le racolage passif, le racolage public ou encore l’interdiction des maisons closes.

Dans tous les cas, la lutte contre la prostitution et les proxénètes font partie des objectifs des autorités afin de réduire la traite des êtres humains. Pour ce faire, la France a décidé d’instaurer la pénalisation des clients. Plus précisément, toutes personnes prises en flagrant délit de recourir aux actes sexuels rémunérés sont en infraction.